Carnet de projets
Tinderbox est un outil de prise de notes dont je me sers depuis de nombreuses années pour prendre des notes de toutes sortes, qu’il s’agisse de notes de lectures ou de textes plus élaborés.
Depuis peu, je l’utilise comme un carnet de projets, en complément d’Omnifocus, un gestionnaire de tâches. Lorsqu’il s’agit de gérer certaines tâches quotidiennes, Omnifocus se montre d’une redoutable efficacité, comme en témoigne son intégration récente d’un système d’étiquetage. Toutefois, en dehors de listes de tâches linéaires, Omnifocus ne propose pas de vue d’ensemble de plusieurs projets. Pour cela, il faut se tourner vers Omniplan, un gestionnaire de projets beaucoup plus complexe.
Tinderbox est un outil d’une très grande polyvalence. Là où beaucoup de développeurs d’applications conçoivent un outil clef en main, sans offrir à l’usager la possibilité d’entrer dans la machine et d’ajuster celle-ci en fonction de ses besoins, Tinderbox propose une palette de fonctionnalités adaptables à chaque utilisateur. On peut donc tout autant s’en servir comme d’un outil de prise de notes, ce pour quoi il a été essentiellement conçu, que comme d’un assistant personnel d’une flexibilité peu commune. C’est ce qui en fait un véritable couteau suisse de l’informatique, à la fois mécanique d’une très haute précision et outil artisanal, conçu afin de permettre aux usagers de s’en approprier singulièrement les ressources. À cet égard, le forum proposé par Mark Bernstein, le créateur de Tinderbox, est une très belle illustration de ce que peut offrir, aujourd’hui, à l’ère du clef en main intégral, un travail numérique coopératif auquel chaque usager du monde entier peut contribuer.
Ce carnet de projets a été conçu en mode Map, une fonctionnalité de Tinderbox qui permet de cartographier ses notes en disposant celles-ci sur la surface de son écran comme si ce dernier était une feuille de papier active. Chaque note dispose d’une couleur « graduée » de rouge à vert et d’une unité de mesure colorée qui permet d’en saisir aussitôt l’état d’avancement.
La conception de ce carnet présente un autre avantage par rapport à l’utilisation d’un traitement de texte, nécessairement moins polyvalent : un projet n’y est pas seulement planifiable. Il peut être entièrement esquissé, dans ses grandes lignes comme dans ses inflexions les plus fines, depuis le carnet de projets lui-même, là où, en règle générale, deux ou trois outils sont nécessaires pour superviser l’ensemble d’un projet.